L’Alpina Raid, c’est un raid aventure et culturel à travers les Alpes françaises et italiennes, en plein cœur des montagnes et au volant de l’une des voitures françaises les plus mythiques, la Peugeot 205. Au-delà d’un simple raid, c’est une expérience hors du commun qui mène les participants à parcourir plus de 800 kilomètres à travers des paysages plus époustouflants les uns que les autres. Un moment hors du temps qui n’est jamais mieux raconté que par ceux qui l’ont vécu.
C’est aujourd’hui Alicia et Maxime, de l’équipage des Roues Folles, qui nous racontent leur récit d’aventure, tout fraîchement revenus de leur périple alpin. Ce jeune couple uni par une passion commune pour l’automobile a voulu se donner un défi de taille, traverser les Alpes à bord de leur Peugeot 205, Titinette. Ils racontent leur voyage, leurs rencontres et leurs souvenirs, gravés pour longtemps dans leurs esprits.
Pourriez-vous vous présenter et nous en apprendre plus sur qui se cache derrière les Roues Folles ?
« Notre équipage se compose d’un pilote : Maxime Dubrez, 22 ans, de Martres Tolosanes, étudiant à l’Icam et de sa copilote : Alicia Berthezene, 21 ans, de Toulouse, étudiante à l’ESP. Notre équipage s’appelle les roues folles. Nous avons réfléchi pendant longtemps avant de trouver un nom pouvant nous correspondre. Nous sommes des personnes très dynamiques, qui aimons s’amuser et qui avons de nombreux centres d’intérêts. La roue semblait être un objet pouvant nous représenter car déjà il y a un rapprochement évident à l’automobile et le fait que ce soit un objet permettant le déplacement, représente le dynamisme. Ainsi nous nous sommes reconnus dans la roue et nous avons ajouté un adjectif qualifiant notre bonne humeur et notre folie, ce qui a donné notre nom d’équipage : Les Roues Folles, un nom mignon et sympa à la fois . »
Qu'est-ce qui fait l'originalité de votre équipage ?
« Maxime et moi-même (Alicia) sommes animés de la même passion : l’automobile. Nous sommes un jeune couple et nous nous sommes donnés un défi : participer à l’Alpina raid. Maxime pratique la mécanique à ses heures perdues, amoureux des vieilles voitures, il a décidé d’acheter une 205 et de l’améliorer. J’ai tout de suite été partante pour ce projet : pour ma part j’ai réalisé le kit déco, réplique d’une 205 tour de corse. Cela a été un projet très important pour moi car suite à cela j’ai créé mon entreprise de graphisme et conçus plusieurs kits décos. »
Pourquoi vous êtes-vous lancés dans l'Alpina Raid ?
« Nous avons découvert l’Alpina Raid par le biais des réseaux sociaux, notamment Instagram. Nous avons voulu y participer l’année précédente mais malheureusement nous nous y sommes pris trop tard. Dès l’ouverture des pré-inscriptions nous nous sommes précipités pour avoir notre place. Cette aventure nous paraissait presque irréelle en voyant les photos partagées sur les réseaux et nous avions une conviction : participer à cette aventure. Le défi est lancé, la date est tombée. Il faut que Titinette soit prête à temps. Maxime s’est démené pour changer le moteur et faire toutes les préparations mécaniques et techniques nécessaires dans les temps en combinant, le travail, les études, la famille et la mécanique. »
Comment s'est passé la préparation pour l'Alpina Raid ?
« Nous communiquons sur les réseaux sociaux à travers nos comptes Instagram professionnels en postant l’évolution de Titinette, de la peinture au changement de moteur. Pour récolter quelques fonds nous avons vendu des tee-shirts que j’ai floqués avec le logo de notre équipage. C’est la seule démarche que nous avons pu mener à bien dans le temps imparti pour lever des fonds. »
Avez-vous rencontré des difficultés durant le voyage ?
« Nous avons eu plus de peur que de mal ! Lors de notre passage dans la galerie des Sarrasins sur la voie militaire 79 du Pramand, nous avons traversé une grande flaque d’eau dans ce tunnel sombre. D’un seul coup nous avons entendu un gros bruit de ferraille et Titinette s’est mise à fumer. Nous nous sommes regardés pendant environ 20 secondes sans dire un mot, très inquiets. Maxime est sorti de la voiture et le verdict est tombé : c’est la roue de secours qui s’est décrochée ! Petit mot dans le talkie-walkie pour avertir que nous bloquions le tunnel. Max a récupéré la roue de secours dans la flaque à tâtons car il faisait très sombre, il l’a remise comme il pouvait et nous sommes repartis. Après quelques vérifications à la sortie du tunnel, tout est ok. OUF nous sommes rassurés. »
Quels sont vos meilleurs souvenirs de l'aventure ?
« C’est très difficile de faire ressortir des souvenirs plus importants que d’autres car dans cette aventure tout est incroyable, tout est mémorable. Chaque jour, chaque paysage, chaque moment de partage est unique et marque les esprits. En faisant un petit effort de tri dans mes souvenirs, je vais vous en raconter deux qui sont exceptionnels à mes yeux.
Ce qui est pour moi le plus impressionnant dans les Alpes, ce sont les paysages à couper le souffle. C’est pour cela que notre arrivée dans le campement du refuge de Scarfiotti m’a particulièrement marqué. Après avoir emprunté un chemin, nous sommes arrivés dans un cirque magnifique comparable à un rêve. Nous étions entourés de hautes montagnes, encore enneigées pour certaines, de cascades impressionnantes et de 205, évidemment. En tournant la tête, nous apercevons un chemin composé de lacets qui monte vers le fameux » colle Del Sommeiller ». Nous nous lançons avec notre bande de copains dans cette montée, plus difficile que les précédentes. Il faut savoir que nous avions une 205 plus basse que la plupart du groupe, moins rehaussée que les autres. Nous étions derrière nos copains et ils nous informaient dans le talkie des difficultés à venir. Malgré les quelques virages en épingle, nous sommes finalement le seul équipage de notre groupe qui avons eu le courage de monter jusqu’à l’endroit où la neige nous empêchait d’avancer. Bravo Titinette et bravo à son pilote. Vive les roues folles. La vue était à couper le souffle. Nous apercevions le campement au loin et les 205 qui attaquaient la montée dans le chemin. Un moment magique tout simplement. La descente n’était pas moins impressionnante avec le soleil couchant et le campement qui s’installait peu à peu.
Pour moi le dernier jour est toujours mémorable dans une aventure puisqu’il fait remonter tous les souvenirs que nous nous sommes créés au cours de ces quelques jours, c’est un mélange de mélancolie et d’excitation. Nous réalisons vraiment ce que nous vivons et voulons profiter de chaque seconde. Le dernier soir était magique en commençant par le lieu qui était à la frontière Franco-italienne. Nous avons monté notre campement au milieu d’un fort militaire du Colle De Tende. Incroyable, les piliers de pierre en ruines étaient entourés de tentes et de 205. Nous avons visité le deuxième fort : l’entrée se fait en escaladant une fenêtre. Un fort immense, attention où vous mettez les pieds ! Des trous dont on ne voit pas le fond sont présents dans le bâtiment central. Un lieu fort qui fait ressentir son histoire. Nous avons passé la soirée autour d’un feu de camp, avec les copains que nous nous sommes faits durant l’aventure. Ces derniers instants étaient remplis de rires et de bonne humeur. Les yeux de tout le monde brillaient de joie. Nous avons veillé jusqu’à une heure du matin autour de notre feu, dans ce fort militaire envahi par la brume froide de la nuit. »
Quel bilan tirez-vous de l'aventure ?
« Cette aventure était tout simplement INCROYABLE. Elle allie la beauté des paysages et des passionnés de 205. Elle permet de rencontrer de nouvelles personnes, d’apprendre de nouvelles astuces mécaniques et techniques sur les voitures et de passer une semaine de rêve au cœur des magnifiques paysages alpins : que demander de plus ? »
Si vous souhaitez, vous aussi, marcher dans les pas des Roues Folles et vivre une aventure inoubliable en plein cœur des montagnes alpines, inscrivez-vous dès à présent pour l’édition 2025 de l’Alpina Raid !
